A quiet vendetta

en français, "Vendetta"

(je trouvais le titre anglais plus parlant, une vendetta tranquille, qui durera ...cinquante ans...)

2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l’enquête prend vite un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s’entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime ...

Ce résumé (notice de l'éiteur) ne laisse rien présager du caractère intriguant du roman de R.J. Ellory -non, c'est pas une blague, pas un anagramme de Ellroy, mais son vrai nom dit-il - Intriguant, il l'est dans plusieurs de ses dimensions : on sait très vite qui est le kidnappeur...puisqu'il se livre à la police et demande à être entendu ! Entendu ! Il le sera pendant de longs jours car il exige de raconter dans le détail sa vie de tueur au service de la mafia...Il va dérouler ainsi un demi siècle de l'histoire mafieuse des Etats-Unis, dans tous ses détours par la politique (Les Kennedy, Cuba etc...) et situer le coeur de ce long récit dans un lieu aujourd'hui disparu : la Nouvelle-Orléans d'avant Katrina. Athmosphère poisseuse de la Louisiane qui colle au récit comme elle colle à la peau du tueur et, plus étrange encore, de l'interlocuteur qu'il a pris soin de choisir, un obscur fonctionnaire alcolo que sa femme va peut-être quitter !

Contrairement aux codes américains du genre, c'est un roman très lent, très "copieux" et certainement curieux, d'autant plus quand on aura dit que l'auteur en est :tout à fait britannique !